dimanche 25 novembre 2012

POEME : à un enfant de la balle



Le cirque était là, dans ma ville. Cet enfant aussi était là, tout comme moi, je n'étais qu'une petite-fille de la cité d'à côté. Je le regardais jouer avec des ballons, il était aussi léger que ses ballons. Il riait, je ne sais pas s'il était heureux, mais il semblait l'être. Et je suis repartie dans ma maison, sans ballon, juste avec le souvenir. Le lendemain, déjà, l'enfant avait disparu et le cirque aussi.
Voilà, comment, des années plus tard a pu naître un poème.



"Le grand cirque"   CHAGALL Marc



Tentative de description d’un enfant de la balle

Si j’avais su dire
J’aurais décrit ton corps
Si j’avais su croire
J’aurais inscrit ton nom
Enfant de la balle
Ton vol emporte mes voiles
Des bulles de savon s’irisent au soleil
Et si j’avais ton nom
Je dirai les étoiles
Et ton corps s’inscrirait
Dans le creux de mes mains
Enfant des lumières
Tes couleurs étincelles
Forment le brasier de mes nuits incendies
Et si j’avais ta flamme
Je brûlerais les jours
Et jamais ton corps
Ne ferait cendre
Enfant de toujours
Mes envols sont les tiens
Mes astres naîtront des tiens

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