Le cirque était là, dans ma ville. Cet enfant aussi était là, tout comme moi, je n'étais qu'une petite-fille de la cité d'à côté. Je le regardais jouer avec des ballons, il était aussi léger que ses ballons. Il riait, je ne sais pas s'il était heureux, mais il semblait l'être. Et je suis repartie dans ma maison, sans ballon, juste avec le souvenir. Le lendemain, déjà, l'enfant avait disparu et le cirque aussi.
Voilà, comment, des années plus tard a pu naître un poème.
Si j’avais su
dire
J’aurais décrit
ton corps
Si j’avais su
croire
J’aurais inscrit
ton nom
Enfant de la
balle
Ton vol emporte
mes voiles
Des bulles de
savon s’irisent au soleil
Et si j’avais ton
nom
Je dirai les
étoiles
Et ton corps
s’inscrirait
Dans le creux de
mes mains
Enfant des
lumières
Tes couleurs
étincelles
Forment le
brasier de mes nuits incendies
Et si j’avais ta
flamme
Je brûlerais les
jours
Et jamais ton
corps
Ne ferait cendre
Enfant de
toujours
Mes envols sont
les tiens
Mes astres
naîtront des tiens
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