L’AUTRE
J’ai
froid au détour d’une rue
La
foule envahit les trottoirs je
frissonne
Ecrasé invisible j’ai froid
Comme
un chien en guenille
Sans
âtre sans amour
Je
passe mon chemin
Au
ventre la faim et la peur
Aux
pieds la route et la soute
La
foule crie haro au pestiféré
Son
regard mépris du différent
Je
suis l’Autre j’ai froid
Sous
la chaleur j’étouffe de froid
Tant
de monde j’étouffe
J’ai
froid
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