mercredi 23 janvier 2013

Léo Ferré

Le vieux lion
Toi aux cheveux blancs
Dont j’ai tant aimé les accords
Le sang plein la bouche
Et de la bile amère
Rouge sang       rouges tes mots
A l’encre rouge tu décries nos failles
Et tu portes ton cœur noir comme un drapeau pirate
Par vents et marées tu transbordes tes plaintes
De bord à bord il faut tant de mains      de poings serrés
De camarades
Au sommet de l’art se lamentent tes doigts sur la corde frappée
De ton piano      Seul au milieu de la salle
Le temps n’y peut rien      le chien      le chien
Tu pars dans les flonflons de la fête
Un quatorze juillet   
Aux larmes camarades
Quel beau visage auréolé de plumes
Que les anges amassent aux cithares des nimbes

Tous les poèmes de ce blog sont de Camille Colher. 
Certains furent écrits à deux voix, avec son mari, comme celui-ci qui fut écrit lors de la disparition de Léo Ferré.

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