Le vieux lion
Toi aux cheveux
blancs
Dont j’ai tant
aimé les accords
Le sang plein la bouche
Et de la bile
amère
Rouge sang rouges tes mots
A l’encre rouge
tu décries nos failles
Et tu portes ton
cœur noir comme un drapeau pirate
Par vents et
marées tu transbordes tes plaintes
De bord à bord il
faut tant de mains de poings serrés
De camarades
Au sommet de
l’art se lamentent tes doigts sur la corde frappée
De ton piano Seul au milieu de la salle
Le temps n’y peut
rien le chien le chien
Tu pars dans les
flonflons de la fête
Un quatorze
juillet
Aux larmes
camarades
Quel beau visage
auréolé de plumes
Que les anges
amassent aux cithares des nimbes
Tous les poèmes de ce blog sont de Camille Colher.
Certains furent écrits à deux voix, avec son mari, comme celui-ci qui fut écrit lors de la disparition de Léo Ferré.
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